Boire du thé et lire des livres 2019.08.12
Boire du thé et lire des livres! Les assortiments se transforment pour devenir des revues informelles sur le thé que je bois et les livres que je lis dernièrement. À mettre à jour une fois par mois, peut-être!
Je suis revenu∙e mal en point des vacances, et malheureusement avec la canicule et la chaleur de juillet mon malaise est devenu plus grave. J'ai passé presque trois semaines cloué au lit. C'était décourageant, pour en dire le moins. Mais avec le temps qui s'adoucit depuis une semaine, je reprends des forces, et me revoilà!
Si je n'ai pas été très productive pendant presque un mois, j'ai réussi quand même à maintenir un rythme de lecture respectable. Je ne me suis pas encore remis∙e à une pratique d'écriture très disciplinée, mais au moins en gardant mon nez dans un livre je tiens à l'écart ma culpabilité.
À vrai dire on a jamais besoin d'une raison pour lire. L'acte suffit à lui-même.
Et avant de nous plonger dans mes lecture, je veux partager avec vous un thé blanc Japonais particulièrement délicat nommé Hirumasan no shirocha 2016, de la région de Saitama au Japon. Ce thé a une saveur qui évolue avec chaque infusion, et sa teneur faible en théine signifie que je peux en boire autant que je veux ;) Avant de découvrir ce thé, je ne savais pas que les Japonais avait leur propre variété de thé blanc. Comme Kanamura-san me l'a expliqué, la saison de pousse et de cueillette de thé au Japon est assez brève, et la plupart des cultivateurs n'ont pas le temps de produire du thé blanc. Un vrai petit trésor déniché au Cha Do Raku.
Voici ce que #jelis en ce moment (et oui, je suis toujours en train de lire 6+ bouquins à la fois, pourquoi la question?) :
- Ragnar Jónasson, Sótt — Un roman policier qui se déroule en Islande. Une maladie mystérieuse frappe un village où un policier et une journaliste remontent 50 ans pour rouvrir une enquête longtemps laissée irrésolue. Le livre est le cadeau Noël que j'ai donné à mon père l'année dernière, mais il a tellement aimé qu'il me l'a prêté pour que je puisse le lire. Le niveau de suspens augmente a bon rythme, les twists sont bons, et je hâte de le finir.
- Claire Legrand, Sawkill Girls — J'ai aucune idée qui me l'a conseillé, mais quelle aventure! Je suis très heureux∙se de l'avoir trouvé. C'est un bouquin «YA» (roman jeunesse en anglais) d'horreur et queer. Un des thèmes centraux est la transformation de la peur en pouvoir, mais un autre thème très important est le deuil et le pardon. C'est un roman jeunesse donc une lecture rapide. J'ai trouvé la fin particulièrement touchante, et il y a des passages dans le livre où l'écriture ne donne pas l'impression d'être «YA».
- Hannah Kent, Burial Rites — Oh wow. Mon amie Vee a offert ce livre à Leif pour Noël l'année passée et j'avais très hâte de le lire. Le livre me hante encore. Un roman de fiction historique, il est aussi situé en Islande, basé sur l'histoire de Agnes Magnúsdottir, la dernière personne condamnée à mort en Islande pour son rôle dans le meurtre de Natan Ketilsson et Pétur Jónsson en mars 1828. Le cadre de l'histoire dévoile un tableau de souffrance et de survie, rendant chaque instant de connexion humain fugace et éphémère encore plus précieux. Le livre est magnifiquement écrit, aussi. Inoubliable.
- Carolyn Forché, What You Have Heard Is True — Je suis en train de lire celui-ci lentement. J'ai finalement obtenu une copie car ma librairie francophone n'avait pas de waitlist pour la version électronique. Malheureusement ça veut dire que je le lis sur mon téléphone, ce qui n'est pas idéal pour la poésie, mais bon, j'ai assez attendu pour l'avoir, comme ceilleux qui ont lu mes assortiments au printemps se souviennent peut-être.
- Rachel Jansen, In The Burn (Maisonneuve Magazine, Issue 72: The Climate Issue) — Voici l'article figuré sur la photo en haut de cette page. Jansen décrit dans son article la chasse aux morilles « Dans la brûlure », la partie des forêts touchée par les feux de forêt gigantesques de l'ouest canadien. Je suis fasciné∙e par les feux de forêt des forêts américaines, des cataclysmes essentiels à leur santé et équilibre écologique. Je suis également passionné∙e par les morilles et les champignons en général, et en apprendre plus sur cette industrie difficile et cachée au Canada était fascinant.
Avant de vous quitter, je veux juste inclure un shout-out à une campagne de financement que je pense est très importante: Back 2 The Land: 2Land 2Furious, la campagne de Métis in Space. À citer leur GoFundMe:
Métis in Space are landless Métis, who want to build a feminist Indigenous compound, on the land, to ensure that our Indigenous LGBTQ and Two-Spirit kin are centred, and have access to land, teachings, ceremony, and community. (FR: Les Métis in Space sont des Métis sans terres, qui veulent construire une commune authochtone et féministe, sur la terre, axé sur nos relations autochtones LGBTQ et Deux-Esprits et ainsi assurer leur connexion à la terre, aux enseignements, cérémonies et communauté.)
SVP partagez — et donnez si vous le pouvez! Si je comprends correctement, des investisseurs ont offert de verser l'équivalent des dons jusqu'à une somme importante, et chaque petit geste aide. J'ai assisté un des liveshows de Métis in Space, et j'ai aussi entendu Chelsea Vowel et Molly Swain parler sur de nombreux enjeux reliés à la colonisation, le féminisme, le syndicalisme et la santé mentale. Je suis persuadé∙e que'elles ont ce qu'il faut pour réaliser ce projet jusqu'au bout.