Encore une autre courte addition à mes journaux personnels en isolement

Encore une autre courte addition à mes journaux personnels en isolement

Ma journée commence quand je sors un encensoir en porcelaine blanc que j'utilise seulement quand je veux brûler des herbes séchées ou le thé vert. Aujourd'hui j'ai envie d'utiliser le dernières toutes petites branches de cèdre que j'ai cueilli moi-même il y a quelques années. J'ai un thé wulong (celui que Leif préfère dernièrement) et mes cahiers, ma vue se promène au-delà de la lavande séchée et des petites plantes sur mon bureau pour regarder le ciel bleu à travers la fenêtre—

(Désolæ, j'ai complètement perdu le train de mes pensées parce qu'un gars sur un vélo chante « Hakuna Matata » à tue-tête dehors dans la rue.)

Tu sais, je réfléchis depuis le début de la pandémie sur le sujet de mon niveau d'ouverture ici sur le blogue. Est-ce que je décris de près mon quotidien? Est-ce que je chiale autant que je veux? Est-ce que je partage les expériences vraiment difficiles en ce moment de mes proches, des trucs que j'aurais peut-être partagés en 2013 mais j'ai plausiblement des meilleures limites aujourd'hui quand il s'agit de partager mon chagrin et mon deuil en ligne?

Enfin, je n'ai pas trop envie de me noyer dans tout ça ici et à la place je veux jeter de la lumière sur quelques petits accomplissements des derniers jours:

J'ai lu deux nouvelles que j'ai trouvées excellentes: The Husband Stitch de Carmen Maria Machado ainsi qu'une des mes préférées, Night of the Quicken Trees de Claire Keegan. Les deux histoires ont des similarités thématiques assez intrigantes, malgré leur style et leur genre très différents. Carmen Maria Machado en particulier mélange les genres littéraires, dramatiques et d'horreur pour créer une histoire perspicace et parfois même dérangeante. Relire cette histoire courte de Claire Keegan me plonge directement dans mes souvenirs des falaises de Moher en Irlande, et le son et parfum de l'océan et du vent Atlantique.

En passant, j'ai reçu un courriel de Matt Finch sur un jeu créé avec twine qui utilise un système d'inventaire que j'ai créé pour le Myst Jam en 2016. Son jeu s'appelle The Library of Last Resort (La bibliothèque du dernier ressort), jouable ici. J'adore recevoir des courriels comme ça, ça me rappelle que même si je ne suis plus dans les scènes tech ou de jeu vidéo, qu'il y a des trucs que j'ai faits à cette époque qui résonnent encore tout en encourageant la créativité.

Comme bien du monde à la pige qui essaie de survivre l'impact de la pandémie sur leur pratique professionnelle, je suis en train d'essayer de me motiver de faire des choses et de poursuivre une pratique créative, car le pire c'est de rester figé dans mon angoisse pour trop longtemps. Puisque j'ai toujours et encore du mal avec l'écriture et je trouve même la lecture difficile en ce moment, je me suis lancæ à fond dans l'apprentissage de la couture. Mon premier projet est un tablier très simple composé de rectangles de tailles différentes. Je me suis promix de composer un billet de blogue sur l'expérience une fois le tablier fini.

Quand je peux, j'essaie aussi de streamer des jeux vidéos sur Twitch quand j'ai du temps, de la motivation, et que je me sens assez confiantx pour le faire. Dernièrement je rejoue Transistor, un jeu super atmosphérique avec une bande sonore incroyablement bon et une histoire vraiment intrigante. Le contexte me rappelle beaucoup de Reboot et du Matrix, mais avec un style vraiment original. Un jeu beau à regarder et à écouter!

Je te remercie d'avoir pris quelques minutes pour lire ces mots, et j'espère que tes proches et toi êtes en sécurité.

Les commentaires sont ouverts ci-dessous. Tu peux aussi jeter un sou à ton bloggueur, signer le guestbook avant de partir pour le cyberespace, et viens me trouver sur le fedivers.