Weeknote: ma première course avec Pippin!
La météo sans allure des dernières semaines a fait fondre toute la neige: l'atelier ski joëring au CEB ce dimanche s'est métamorphosé en sortie canicross. Les conditions étaient encore assez bonnes pour les traineaux, les chanceux. L'année prochaine j'aimerais vraiment essayer ça!
Pippin a trouvé les autres chiens et gens intimidants, puisqu'il y avait beaucoup d'aboiements et d'énergie avant le départ, mais sa timidité a été éventuellement conquise par son amour pour la course—le ti-loup adore courir, et voulait être le plus rapide! La présence des autres équipes canines a produit un effet de « meute » remarquable, Pippin a réussi à courir pendant des kilomètres sans se distraire en suivant son nez. (La seule fois où il a subitement viré hors-piste était quand il a vu un lapin, mais je lui pardonne son enthousiasme, la créature m'a également surprise!)
J'ai presque toujours été athlète solo: jeune, j'évitais autant que possible les sports d'équipe, à part la voile. Courir avec un chien devant soi veut dire qu'il faut conserver une grande partie de son attention sur son coéquipier. Il ajoute une composante intéressante à la course cross-country: est-ce que le puppy trotte/cours aisément? Est-ce qu'il garde une bonne concentration sur l'activité? Y-a-t-il d'autres équipes devant ou derrière à éviter? Il doit exister une voie de communication réciproque entre chien et humain: mais la fluidité se construit avec le temps et la pratique. Puisque Pippin est encore si jeune, j'essaie de ne pas le pousser trop loin trop vite. Mais, aujourd'hui, dans un environnement complètement nouveau, entouré de chiens et de gens inconnus, Pippin était tellement content de courir avec moi—il continue de m'épater!
Aussi: on a rencontré un autre épagneul breton!
Depuis que Pippin est arrivé chez nous et depuis que je reprends des cours à l'UQÀM, je passe nécessairement moins de temps à m'entrainer et à danser du ballet. Ça fait vraiment du bien de faire un peu d'effort (en tout, ma montre m'informe qu'on a couru au moins 5 km, peut-être un peu plus), de le faire avec Pippin, et que l'expérience sur place n'a pas été difficile ou anxiogène. On a été très chaleureusement accueilli au CEB, et quelques autres participantes nous ont même aidées à dégager notre petite Fiat d'un banc de neige (ahh, les aventures de mini char en campagne québécoise!)
Après un février de bizarreries météos, de douleurs chroniques, et de frustration avec mon cours de bio dans le rétroviseur, j'ai en revanche un mars tourbillon de l'autre côté du parebrise.
Ce mars:
- j'ai mes premiers examens de la session pour mon cours de biologie générale (ayayaye le trac est vicieux);
- Pippin, Leif, et moi-même commençons des cours hebdomadaires de Rally-O, un sport canin qui croise obéissance à la performance;
- je participe au #DéfiAllezHop2024 à mon studio Ballet Hop! — j'ai peur des échappés en 2e sur pointes, donc on va les pratiquer jusqu'à la gloire!
En plus de tout ça, je continue de travailler sur ma communication et mon rapport avec Pippin (en plus de ma lecture de Force-Free Gundog Training de Jo Laurens, je suis également un mini cours sur le rapporte par Liza Rader de Focus Dogs). Dans la vie quotidienne, hors du contexte sportif, Pippin a développé une légère anxiété autour des hommes inconnus qu'on croise dans la rue: le résultat de plusieurs expériences avec des hommes sans gêne. Leif et moi-même travaillons fort depuis le début pour donner à Pippin un sentiment de sécurité quand il est avec nous, à la maison ou dans le monde. On va lui rebâtir sa confiance, mais ça prend du temps et de la patience.
Dans mon temps livre, j'ai dévoré ce février L'Ours et le Rossignol de Katherine Arden. Le roman a été une très belle bouffée de vent polaire après toute ma lecture sur les chiens, la biologie, ou les cultes qui m'occupe ces temps-ci. Dans un genre beaucoup moins féérique mais tout aussi intéressant, j'ai aussi terminé une deuxième relecture de Don't Call It A Cult de Sarah Berman sur le culte/MLM NXIVM.
Bon, il est tard, je n'ai presque plus de tisane (thym, sapin, centaurée, menthe, et quelques autres plantes qui me chatouillent les narines mais que je n'arrive pas à identifier) et j'ai encore besoin de traduire ce weeknote pour mes lecteurices anglos. Bon début mars, et à la prochaine.